21 septembre 2019 - Journée de rentrée des Scouts et guides d’Europe — Diocèse de Tulle

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21 septembre 2019 - Journée de rentrée des Scouts et guides d’Europe

Fête de Saint Matthieu - Eglise de Cornil

Chers jeunes, chers responsables scouts et guides, chers parents,

Quelle belle coïncidence qu’en ce jour de rentrée pour votre groupe des scouts et guides, et aussi en ce début d’année de l’Appel dans notre diocèse, nous célébrions la fête d’un Apôtre, l’un des Douze, appelé et envoyé par Jésus : saint Matthieu.

Nous venons d’écouter dans l’Evangile le récit de cette vocation de Matthieu. Que retenir pour nous aujourd’hui ?

1. D’abord, que Dieu appelle toujours, aujourd’hui comme hier, tout au long de l’histoire sainte, celle du Peuple de la première alliance, celle du Peuple de la Nouvelle Alliance, l’Eglise de Jésus-Christ. Chers amis, nous sommes, chacun d’entre nous et tous ensemble des appelés, en raison de notre baptême. Et cela signifie la vocation à la sainteté. Nous sommes tous appelés à être des saints et des saintes, même si, probablement, notre nom ne figurera jamais dans le calendrier de l’Eglise.

Dans cette année de l’Appel, je crois que c’est la première grâce à demander au Seigneur : Donne-moi le désir de répondre à ton appel à devenir un saint, une sainte ! Non pas parce que je devrais accomplir des choses extraordinaires. Non. Mais en prenant au sérieux mon baptême et ma confirmation. Le scoutisme peut être une bonne école pour vivre mon baptême, pour être saint. Dans le scoutisme, il y a un verbe d’action très important et très évangélique : SERVIR. Les saints sont des serviteurs, des servantes du Christ, en servant leur prochain. Le grand modèle de cela, c’est la Vierge Marie, elle qui se dit « servante du Seigneur », dans son magnificat. Comme Apôtre, Matthieu a été un serviteur de Jésus et de son Eglise. Il a été témoin du Christ jusqu’au martyre.

 

2. Le 2ème aspect que vous pourriez retenir de l’Appel de saint Matthieu et qui est très lié au premier, c’est celui de la disponibilité, immédiate, inconditionnelle, à répondre à l’Appel du Seigneur. Vous avez entendu : Jésus voit Matthieu assis à son bureau de collecteur d’impôt, et il lui dit : « Suis moi ! ». Et que dit le texte de l’évangile ? Il dit : « L’homme se leva et le suivit ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire qu’on ne peut pas remettre à demain le fait d’être disciple de Jésus, c’est-à-dire de le suivre ! C’est maintenant ou cela ne sera jamais. C’est chaque jour, en quelque sorte, que Jésus me dit : suis moi ! », et je ne peux pas différer.

Chers amis, ne soyez pas des gens du « demain », mais des gens de l’aujourd’hui. Ne dites pas ou ne pensez pas : « on verra demain »… Non, car alors vous ne ferez rien. Ce n’est pas demain que Jésus a besoin de moi, c’et aujourd’hui !

 

3. Troisième aspect : Matthieu était-il parfait ? Je peux répondre que non. Pourquoi ? Parce que je n’ai jamais rencontré ici-bas quelqu’un de parfait ! Ca n’existe pas ! Matthieu était mal vu, parce qu’il était publicain, c’est-à-dire collecteur d’impôt. Les gens le considéraient comme un pécheur. D’abord parce qu’il travaillait pour le compte des romains, et parce qu’on se disait qu’il devait sûrement mettre de l’argent dans sa poche… C’est très facile d’accuser les autres. Et voilà que Jésus appelle ce collecteur d’impôt. Il mange avec lui et ses amis, les autres publicains et avec des « pécheurs », dit l’évangile. Et les pharisiens s’offusquent de cela. Et Jésus répond : « ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades ». Sous entendu : je suis venu pour les malades et les pécheurs.

Chacun de nous peut se dire : je voudrais bien suivre Jésus, mais je ne suis pas capable ; je ne suis pas assez bien, je n’ai pas telle ou telle qualité (je ne sais pas parler, je suis timide, etc…). Tant mieux ! Parce que Jésus embauche des gens qui ont des défauts, qui ne sont pas au top, qui n’ont pas de diplômes, etc.. Il appelle même des gens qui, ensuite, vont le renier (comme Pierre). Il embauche forcément des pécheurs, parce que tous les hommes sont des pécheurs. Mais il veut en faire des saints. On n’est pas disciple et apôtre parce qu’on est meilleur que les autres, mais parce que le Seigneur nous appelle et que c’est lui qui va faire avec nous de belles choses, qui va faire en nous son œuvre de salut. C’est son Esprit Saint qui va nous guider, nous donner la force, nous soutenir, faire de nous ses témoins. Tu ne te sens pas capable ? Tant mieux ! Cela t’évitera d’être orgueilleux ! Si tu es humble, Dieu pourra faire le meilleur avec toi. Si tu es orgueilleux, le diable va se régaler avec toi.

4. Autre leçon à tirer de cette page d’évangile : pourquoi Jésus appelle-t-il Matthieu ? Pour qu’il devienne son disciple et son Apôtre. Il va faire partie des Douze, ceux que Jésus va envoyer dans le monde entier pour fonder son Eglise, pour répandre la Bonne Nouvelle du Salut, grâce à l’Esprit Saint qui va leur être donné le jour de la Pentecôte.

Aujourd’hui qui sont les successeurs des Apôtres ? Les évêques. Mais ils ne sont pas seuls ! Ils ont besoin de collaborateurs dans le sacerdoce pour les aider dans leur ministère de pasteurs. Ils ont besoin d’hommes qui acceptent de tout quitter pour se mettre au Service de Jésus et de leurs frères et sœurs. Ce sont les prêtres. Depuis 2000 ans, il y a des évêques qui se sont succédés dans les diocèses, dans chaque Eglise locale. Et avec eux, il y a des prêtres qui ont répondu à l’appel du Seigneur.

Si j’ai souhaité une année de l’Appel, c’est pour réveiller notre élan missionnaire et tous les baptisés sont concernés par cela, toutes les communautés paroissiales. Mais c’est aussi pour que tous les catholiques se sentent responsables de l’Appel pour qu’il y ait des prêtres en Corrèze. Et que des jeunes se sentent concernés par cet appel. Et que certains répondent, avec le même élan, le même empressement, la même générosité que Matthieu, que Pierre, qu’André, Jean, Philippe, etc. Parmi vous, jeunes scouts, c’est sûr que Jésus en appelle certains pour consacrer leur vie à son service. Vous êtes encore jeunes, mais n’enfouissez pas cet appel ! Prenez le au sérieux ! Parlez en à un prêtre. Une vocation, cela se mûrit dans le temps.

 

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