17 avril 2018 - Mardi 3ème semaine de Pâques — Diocèse de Tulle

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17 avril 2018 - Mardi 3ème semaine de Pâques

A ceux qui réclament un signe venu du ciel pour le voir et pour croire en Jésus – un signe semblable à celui de la manne donnée à

 leurs pères dans le désert de l’Exode –,  Jésus répond en se présentant lui-même comme ce Signe, lui qui est l’œuvre de Dieu.

Eux parlent au passé – « nos pères… ont mangé –, lui parle au présent : « Je suis le pain de la vie ». La manne du désert n’était 

pas l’œuvre de Moïse, mais celle de Dieu. Et elle préfigurait la véritable manne, le Christ lui-même. De l’ordre « historique »,

 on passe à l’ordre « éternel ». Des évènements et des rites de l’ancienne alliance qui n’étaient que « l’ombre des choses à venir »

 (comme le dit Saint Paul, dans l’épître aux Colossiens), il faut passer à la réalité, celle du Pain du Ciel, le vrai, par sa nature

 impérissable, comme par son effet de « vie éternelle ». La manne tombait des « nuages », selon l’expression du psalmiste, 

« comme une rosée », périssable, seulement capable de nourrir les vie mortelles, alors que « Celui (avec une majuscule) qui 

descend du Ciel – le Christ – est le vrai Pain, le seul qui soit véritablement « de Dieu », son Verbe incarné. Il est le Pain de la vie

 parce qu’il est le Vie en personne. Dans l’Evangile de saint Jean, Jésus se déclare comme « venu du ciel », « venu du Père », 

« venu d’auprès de Dieu », « venu pour qu’on ait la vie ». 

Ainsi, les paroles de Jésus qui introduisent ici le long discours sur le Pain de vie, indiquent déjà le double rapprochement dont il

 va être question : l’homme peut « venir » à Dieu, parce que, premièrement, Dieu « vient » à l’homme, en même temps qu’Il « attire » 

l’homme à Lui. « Qui vient à moi… qui croit en moi » : ce parallélisme souligne que c’est par la foi qu’ont vient à Jésus et, par Lui,

 au Père. C’est alors que se produit la Rencontre, c’est-à-dire que toute faim est apaisée et toute soif étanchée.

Chers amis, c’est cette Rencontre que nous vivons à chaque eucharistie, parce qu’elle s’est produite d’abord et une fois pour toutes

 dans l’Incarnation du Verbe et par l’acte de la Rédemption, par le mystère pascal du Christ. Le Christ est envoyé par le Père pour

 vivre en nous le mystère de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. Amen.

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