Un temps favorable pour l'Évangile ? — Diocèse de Tulle

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Un temps favorable pour l'Évangile ?

Edito de l'Eglise en Corrèze - octobre 2017

            En posant cette question, je ne me mets pas dans la posture de l’historien ou du sociologue qui examine, pour une époque ou dans une société particulière, les conditions propices ou non à la transmission de la foi. L’Evangile n’étant pas d’abord une doctrine et encore moins une idéologie, mais Dieu qui nous parle en son Verbe incarné, sa réception n’est pas fondamentalement liée à certaines conditions historiques ; il transcende le temps et l’espace, tout en demandant à prendre « chair » dans la vie des personnes et des Communautés. « C’est aujourd’hui le temps favorable, c’est aujourd’hui le jour du salut » (2 Cor 6, 2). Il résulte de cela des conséquences pour la mission :

- Le Christ Ressuscité est présent, aujourd’hui comme hier, à son Eglise et c’est toujours lui qui appelle et envoie. C’est lui qui nous dit comme à Simon Pierre : « Avance en eau profonde et jetez les filets ». Le Mystère pascal du Christ nous rend capable d’aller au large et, sur la Parole du Seigneur, de jeter les filets sans jamais désespérer de l’œuvre de l’Esprit dans les cœurs – le mien et celui des hommes et des femmes auxquels je suis envoyé.

- L’Esprit-Saint est le grand protagoniste de la mission évangélisatrice. Si nous n’en sommes pas suffisamment convaincus, relisons attentivement et méditons le livre des Actes des Apôtres, lequel aurait pu tout aussi bien s’intituler Les Actes de l’Esprit-Saint, tant il est vrai qu’on le voit à l’œuvre à chaque page du livre. Non seulement il soutient l’activité missionnaire des Apôtres, mais encore il la précède en préparant les cœurs à accueillir la Bonne Nouvelle du Salut.

- La mission aujourd’hui exige que nous nous posions sérieusement la question du comment, pour nous réformer d’abord et aussi pour mieux prendre en compte la situation dans ce moment de l’histoire, mais avant tout parce que la mission requiert que nous nous ouvrions au consentement libre et joyeux à l’œuvre de l’Esprit. C’est la condition pour que la pauvreté de nos moyens ne nous décourage pas, mais nous permette au contraire de faire l’expérience d’un surcroît de fécondité ! C’est le sens des paroles de saint Paul : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Cor 12, 10). La pauvreté des moyens est un appel à ne compter que sur Dieu.

- Jésus, le Ressuscité, par la force de son Esprit, nous envoie vers un monde inquiet, parfois hostile, mais aussi porteur de bien des attentes. Parmi nos contemporains, ils ne sont pas rares ceux qui ont soif de vérité, de justice, de paix, d’amour et d’espérance. Nous pouvons leur donner ce que nous avons nous-mêmes reçu de meilleur : l’Evangile de la joie, l’Evangile du Salut.

           « Allez, de toutes les nations faites des disciples ! Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

            Pour toutes ces raisons, les temps nouveaux que nous vivons sont des temps favorables à l’annonce et à l’accueil de l’Evangile, des temps propices à la mission. L’inverse serait absurde, car il signifierait la contingence de l’Evangile. Or, l’Evangile est nécessaire, parce qu’il est l’Evangile de Jésus-Christ et que Jésus est le Sauveur du monde. Nul ne peut être sauvé sans Jésus-Christ. 

 

           En cette année jubilaire des 700 ans du diocèse, soyons donc des disciples-missionnaires enthousiastes et remplis d’Espérance !

          

 

            + Francis, Evêque de Tulle

            

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