Dans la foi, l'espérance et la charité, nous montons vers Pâques — Diocèse de Tulle

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Dans la foi, l'espérance et la charité, nous montons vers Pâques

Edito de l'Eglise en Corrèze - Mars 2021

Nous sommes au coeur du temps du Carême. Cette année, le Pape François, dans son message pour le Carême – que je résume – nous invite à « revisiter » les trois vertus théologales : « la foi qui vient du Christ, l’espérance qui est dans le souffle de l’Esprit et la charité dont la source inépuisable est le coeur miséricordieux du Père ». Le Carême
est le temps par excellence de la conversion, afin de nous préparer à la célébration de la Pâque du Christ ; en parcourant le chemin quadragésimal (40 jours), nous suivons le Christ dans sa montée à Jérusalem, en demandant la grâce d’ouvrir au maximum nos coeurs à l’amour de son Coeur, lui qui « nous a aimés jusqu’à l’extrême » (Jn 13, 1). Aux trois vertus de foi, d’espérance et de charité peuvent être associées trois « conditions et expressions de notre conversion » : le jeûne, la prière et l’aumône.

« La foi nous appelle à accueillir la Vérité et à en devenir les témoins ». La Vérité dont il s’agit n’est pas une « construction de l’esprit », c’est le Christ en personne. En prenant chair de notre chair, il s’est fait Chemin pour nous conduire à la plénitude de la Vie. En nous laissant toucher par la Parole de Dieu, nous pouvons recevoir et vivre la Vérité manifestée dans le Christ. Par le jeûne, nous expérimentons le manque et de ce fait nous pouvons redécouvrir ce qu’est vraiment le Don de Dieu. Le jeûne, parce qu’il est « une forme de pauvreté consentie », nous rapproche un peu de ceux qui manquent de nourriture, de vêtements, qui n’ont pas de quoi se loger et qui sont privés d’affection. Et, en cela, le jeûne nous aide à aimer Dieu, qui, en Jésus, s’est identifié aux pauvres (cf. Mt 25), et il nous aide, conjointement, à aimer notre prochain.

 « L’espérance, comme ‘eau vive’ nous permet de continuer notre chemin ». Dans son mystère pascal, Jésus nous offre l’espérance qui ne déçoit pas. En mourant sur la croix, « il remet l'Esprit » (Jn 19, 30) et donc aussi l’espérance qui est dans le souffle de l’Esprit. Il manifeste « l’avenir grand ouvert par laimiséricorde du Père ». Espérer, « c’est puiser le pardon
du Père » du Coeur ouvert de Jésus sur la Croix. En nous laissant réconcilier par Dieu, nous devenons des acteurs de réconciliation. Il s’agit de « recevoir et d’offrir l’espérance du Christ qui donne sa vie sur la croix et que Dieu ressuscite le troisième jour ». En consacrant davantage de temps à la prière et au recueillement silencieux, « l’espérance nous est donnée comme une inspiration et une lumière intérieure qui éclaire les défis et les choix de notre mission ».

« La charité, quand nous la vivons à la manière du Christ, dans l’attention et la compassion à l’égard de chacun, est la plus haute expression de notre foi et de notre espérance ». La charité est vraiment un élan du coeur qui nous décentre de nous-même et nous ouvre au partage et à la communion. Elle est un don de Dieu qui donne sens à notre vie. Dans ce temps marqué par l’épidémie du Covid, vivre la charité peut consister à prendre soin de ceux qui souffrent de solitude, d’angoisse, de maladie. Avec nos aumônes, essayons d’offrir
un message de confiance pour ceux qui sont inquiets devant l’avenir parce qu’ils ne savent pas de quoi demain sera fait pour eux.

Que la bienheureuse Vierge Marie et saint Joseph, son époux, nous soutiennent dans notre chemin vers la lumière du Ressuscité !

+ Francis BESTION,
Votre évêque

Navigation