Le sacrement de l'onction des malades — Diocèse de Tulle

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Le sacrement de l'onction des malades

Edito de l'Eglise en Corrèze - Février 2019

La journée des malades, le 11 février, en la fête de Notre Dame de Lourdes, me donne l’occasion d’écrire ces lignes sur un sacrement peut-être un peu trop oublié : l’onction des malades. Le sacrement de l'onction des malades est destiné à réconforter ceux qui sont éprouvés par la maladie ou la vieillesse qui mettent leur vie en danger : « le temps opportun pour le recevoir est déjà certainement arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mortpar suite de maladie ou de vieillesse. » (Vatican II, Sacrosanctum concilium, 73).

La vieillesse est donc en quelque sorte équiparée à une maladie grave qui peut mettre en danger de mort. Mais il ne s’agit pas non plus de penser que le seul fait d’être âgé soit une indication pour demander le sacrement des malades. D’ailleurs la notion de « vieillesse » reste assez relative. A partir de quand est-on vieux ? Une personne âgée peut certainement demander l’onction si ses forces physiques, même en l’absence de maladie grave, s’affaiblissent au point de mettre sa vie en danger. Un malade qui doit subir une opération chirurgicale importante peut demander ce sacrement. On peut le recevoir aussi plusieurs fois au cours de la même maladie grave, si l’état vient à s’empirer. Enfin, on peut le recevoir, comme extrême onction à l’heure de la mort. En cas de danger prochain de mort, le rituel prévoit un « rite continu », dans lequel la personne reçoit successivement les Sacrements de la pénitence, de l’onction des malades et de l’eucharistie (viatique). En cas de péril de mort immédiat, on donne immédiatement le Viatique afin que le mourant, au départ de cette vie, soit muni du gage de la résurrection.

Pour discerner de l’opportunité de recevoir ce sacrement, il convient d’en parler avec un prêtre ou des personnes du service évangélique des malades ou de l’aumônerie d’hôpital, et de s’y préparer spirituellement.

Les ministres de ce sacrement sont les évêques et les prêtres. Les rites consistent en l’imposition des mains et – comme signe essentiel - en l'onction d'huile bénite sur le front et sur les mains. Ces gestes montrent quelque chose de la tendresse du Christ pour ses frères malades, âgés, mourants. Par le sacrement des malades, le chrétien reçoit la force de supporter son épreuve et l'assurance qu'il la vit en proximité avec le Christ. L’effet principal du sacrement est une grâce de l’Esprit Saint, comme l’indique les paroles que le prêtre prononce en faisant l’onction : « N..., par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’Il vous sauve et vous relève. »

La rémission des péchés, et, éventuellement, celle de la maladie : ces deux dimensions sont bien indiquées dans la lettre de saint Jacques où est promulgué ce sacrement institué par le Christ : « La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis ». L’Onction des malades ne se substitue pas au sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation, mais elle fait partie, comme lui, des sacrements dits « de la guérison ». Elle donne la force pour vivre l’épreuve de la maladie, pour ne pas succomber à la tentation du découragement, pour s’unir à la Passion du Christ ; elle peut procurer la guérison physique si telle est la volonté de Dieu, pour le bien de notre âme.

Dans ce sacrement, c'est le Christ qui vient à notre rencontre pour nous donner part au mystère de sa vie. L'Eglise est confortée dans son devoir de se tourner vers ceux qui souffrent.

L’onction des malades est donnée habituellement à un seul malade, à domicile, à l’hôpital ou dans une maison de retraite. Mais, elle peut aussi être donnée à plusieurs malades réunis, lors d’une célébration communautaire, pendant une messe ou en dehors de la messe. Dans ce cas, il convient de s’assurer que les personnes qui recevront l’onction aient été dûment préparées à la réception de ce sacrement.

+ Francis Bestion

Evêque de Tulle

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