La mission n'attend pas ! — Diocèse de Tulle

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La mission n'attend pas !

Edito de l'Eglise en Corrèze - Octobre 2019
OCTOBRE : MOIS MISSIONNAIRE EXTRAORDINAIRE

Nous entrons dans le mois missionnaire extraordinaire voulu par le Saint-Père, dont le thème est : « Baptisés et envoyés : l’Eglise du Christ en mission dans le monde ». Ce thème souligne que l’envoi en mission est un APPELinhérent au baptême et qui concerne tous les baptisés.

Cela consonne parfaitement avec le thème de notre Année de l’Appel en diocèse : « La joie d’évangéliser ». Concrètement, nous mettrons en avant la figure d’un missionnaire de chez nous, saint Pierre Dumoulin-Borie, mort martyr au Vietnam, en 1838. La châsse contenant ses reliques (œuvre réalisée pour le Jubilé des 700 ans du diocèse) circulera dans chacun des 4 Espaces missionnaires.

Une autre initiative dans ce mois missionnaire : la « Fête des Peuples » - le dimanche 20 octobre, à Tulle – mettra en valeur la diversité ethnique des membres de notre Église diocésaine et plus largement la diversité ethnique et culturelle de la Corrèze. De plus, la présence de personnes migrantes ou réfugiées, invitées à participer à cette fête, manifestera notre souci de nous faire proches et accueillants de ceux qui arrivent en Corrèze, quelle que soit leur origine et leur croyance.

LES LOIS SUR LA BIOÉTHIQUE

L’Eglise n’est pas obnubilée par la bio-éthique. Sa mission essentielle est d’annoncer l’Evangile. D’où l’insistance des papes successifs, de saint Jean XXIII à François, sur la mission d’évangélisation qui incombe aux communautés chrétiennes. Cependant, de ce fait, l’Eglise doit aussi se rendre attentive à la dignité de toute personne humaine et surtout des plus fragiles : embryons, enfants, personnes âgées, personnes handicapées, malades, pauvres, migrants et réfugiés. C’est pour cette raison que les évêques français ont manifesté collégialement leur opposition à plusieurs propositions de loi, concernant le commencement et la fin de la vie, dont le projet de procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes en couple, dit « PMA pour toutes ». En effet, ce projet de loi institutionnaliserait d’emblée l’absence de père pour les enfants qui naitraient dans ces conditions. Certes, il y a déjà, malheureusement, des enfants qui grandissent en l’absence de père ou avec un père défaillant. Mais avec le glissement de la PMA thérapeutique à « la PMA pour toutes », on créerait volontairement ce traumatisme d’enfants sans père et on supprimerait à priori toute référence paternelle. Une société qui s’engage dans cette voie se met elle-même en danger car les transgressions éthiques engendrent, un jour ou l'autre, de la violence sociale. Et comment ne pas parler de la « marchandisation » de la procréation qui se posera forcément à cause de la demande accrue de gamètes ! Comment ne pas parler de la porte ouverte à la GPA qui inévitablement en résultera ! Que devons-nous faire ? Je reprendrais volontiers l’expression du cardinal André Vingt-Trois, en 2012 (comme l’ont déjà fait Mgr Michel Aupetit et Mgr Eric de Moulins-Beaufort) : chacun est appelé à « SE MANIFESTER » de la manière qui lui semble la plus opportune. Ne renonçons pas à nos droits de citoyens ! Se mobiliser au nom du principe de la dignité humaine et de la fraternité, au service du principe d’humanité est même un devoir pour les chrétiens.

+ Francis BESTION

 

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