Le Conseil Presbytéral
Cet éditorial revêt une forme un peu particulière : je vous présente un organe de gouvernement du diocèse, souvent peu connu des fidèles et pourtant essentiel pour aider l’évêque dans la conduite de l’Église diocésaine : le conseil presbytéral.
Dans chaque diocèse est constitué un conseil presbytéral, c’est-à-dire la réunion des prêtres représentant le presbyterium (ensemble des prêtres d’un diocèse), qui est « comme le sénat de l’évêque, et à qui il revient de l’aider selon le droit dans le gouvernement du diocèse, dans le but de promouvoir le plus efficacement possible le bien pastoral de la portion du Peuple de Dieu confiée à l’évêque » (Code de droit canonique, c. 495).
L’actuel conseil arrivant en fin de mandat, ses membres, en accord avec l’évêque, ont souhaité modifier les statuts de telle sorte que tous les prêtres en activité (curés, vicaires, prêtres « auxiliaires ») soient membres du conseil, ainsi qu’un prêtre « retiré » nommé par l’évêque (après consultation des prêtres retirés) et un prêtre parmi les prêtres-religieux (franciscains). Cette décision se justifie par le fait que le nombre de prêtres en activité n’étant que d’une trentaine, il devient possible que tous soient membres du conseil. L’avantage en sera que tous pourront être directement associés au gouvernement du diocèse et que l’efficacité pastorale n’en sera que meilleure.
Vous trouverez, insérés dans ce numéro d’Église en Corrèze, les nouveaux statuts du conseil presbytéral. Cette revue étant l’organe officiel d’information du diocèse, doivent y figurer tous les actes officiels signés par l’évêque.
Au moment où j’écris ces lignes (13 mai), le nouveau conseil ne s’est pas encore réuni, mais ce sera chose faite lorsque vous les lirez. En effet, il se réunira le 24 juin et son premier acte sera d’élire son bureau, constitué du secrétaire général (chargé d’organiser le travail du conseil et d’animer les réunions, sous la présidence de l’évêque) et de deux autres membres. La publication de la constitution du nouveau conseil et de son bureau sera faite dans un prochain numéro d’Église en Corrèze.
En quoi consiste le travail du conseil presbytéral ? Il porte sur tout ce qui constitue la vie pastorale dans le diocèse. C’est dire que les sujets de travail ne manquent pas ! Le conseil se réunit trois fois par an (une fois par trimestre) : deux sessions d’une journée et la troisième, en fin d’année pastorale, de deux jours.
Le conseil presbytéral est le principal organe de gouvernement du diocèse, mais il n’est pas le seul. Celui qui se réunit le plus souvent (tous les quinze jours) est le conseil épiscopal qui traite principalement des « affaires courantes », des nominations, etc. D’autres conseils, principalement composés de laïcs, aident aussi l’évêque dans la conduite du diocèse : Le conseil pastoral diocésain, le conseil de la diaconie, le conseil des affaires économiques. Chacun d’entre eux se réunit au moins trois fois par an. Enfin, il y a aussi le conseil de la vie consacrée, composé de représentants des communautés religieuses du diocèse.
Ces divers conseils de l’évêque sont une modalité essentielle et régulée de l’exercice de la synodalité de l’Église diocésaine. Il peut y avoir aussi une synodalité « extraordinaire » qui s’exerce dans la convocation d’un synode ou plus simplement dans une démarche particulière de type synodal, comme celle que nous avons vécue pendant deux ans pour élaborer les Orientations pastorales diocésaines (2014-2016).
Je vous souhaite un bon été, malgré les restrictions et toutes sortes de difficultés venant de la crise sanitaire et de la crise économique qui s’en suit. Que chacun en profite pour faire le point, pour consacrer du temps à la prière, pour vivre des moments de retrouvaille en famille élargie, pour profiter du soleil et de la beauté de la nature. Profitons des pèlerinages locaux pour raviver notre foi et notre espérance ! Je vous donne rendez-vous, à la collégiale Saint‑Martin de Brive, le 15 août, en la solennité de l’Assomption de la Sainte-Vierge, pour clôturer officiellement l’Année de l’Appel que nous venons de vivre.
+ Francis Bestion
Évêque de Tulle
