Montons vers Pâques ! — Diocèse de Tulle

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Montons vers Pâques !

Edito de l'Eglise en Corrèze - Mars 2019

Le temps de Carême est ordonné à la préparation de la solennité de Pâques, cœur de la foi chrétienne, sommet de l’année liturgique, où l’Eglise célèbre la Résurrection du Christ.

Quelques précisions sur le calendrier liturgique :

Le temps du Carême commence le mercredi des Cendres et se termine avant la Messe de la Cène, le jeudi saint au soir.

La Semaine Sainte, qui commence le Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, est destinée à commémorer la Passion du Christ depuis son entrée messianique à Jérusalem.

Le Triduum pascal de la Passion et de la Résurrection du Seigneur commence avec la Messe de la Cène, le soir du Jeudi Saint, la veillée pascale constitue son centre et il se termine avec les Vêpres du dimanche de Pâques.

Le Carême est un temps privilégié de Pénitence

Comme son nom l’indique, le Carême (du latin Quadragesima : quarantième) fait référence au chiffre quarante qui, dans la Bible, symbolise un temps de préparation à des commencements nouveaux. Jésus a passé quarante jours au désert, dans le jeûne et la prière, au commencement de sa vie publique. Pendant quarante jours environ, les chrétiens se préparent donc à célébrer le Mystère pascal du Christ, par lequel, en mourant, il a détruit notre mort et en ressuscitant, il a restauré la Vie. Il s’agit d’un temps de Pénitence, c’est-à-dire de conversion, un chemin d’entraînement spirituel intense.

Le Christ a inauguré sa mission publique par ce joyeux message : « Le Royaume de Dieu est proche », ajoutant tout de suite ce commandement : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». D’une certaine manière, toute la vie chrétienne est résumée dans ces paroles. Nous les entendrons le premier jour du Carême ; elles accompagneront le geste d’imposition des Cendres. Le saint Pape Paul VI a dit que « le Christ est le modèle suprême des pénitents : il a voulu souffrir non pas pour ses péchés (car il n’en avait pas), mais pour ceux des autres ». Par notre Baptême, nous avons reçu le don fondamental de la conversion ; mais il nous faut sans cesse l’accueillir, le réactualiser, le raffermir, et le temps du Carême est ce temps pénitentiel privilégié qui nous permet cela.

L’Eglise indique que, conformément à l’Evangile et selon la tradition la plus ancienne, il y a trois façons de satisfaire au précepte divin de la pénitence : la prière, le jeûne et les œuvres de charité. Ces trois manières de faire pénitence, donc de se convertir, sont intimement liées. Elles nous décentrent de nous-mêmes. Elles mobilisent toutes les composantes de notre nature humaine : le corps, l’esprit et l’âme. Prier, c’est se mettre en présence du feu de l’amour du Christ et à l’écoute de sa Parole, se laisser habiter par la présence du Christ Vivant. Jeûner a comme ultime finalité d'aider chacun d'entre nous à faire un don total de soi à Dieu. L’aumône est le fruit de la prière et du jeûne, elle en vérifie la vérité, l’authenticité, la profondeur. Son moteur, c’est l’amour puisé dans le cœur du Christ. Elle nous tourne vers le frère. Elle nous permet, en donnant de notre nécessaire, d’être solidaire de nos frères les plus pauvres (c’est le sens de la quête du 5ème dimanche de Carême, avec le CCFD - Terre solidaire).

Bon Carême ! Bonne montée vers Pâques !

+ Francis Bestion

Evêque de Tulle

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