Témoignage des parents de Baptiste Mekari au Liban — Diocèse de Tulle

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Témoignage des parents de Baptiste Mekari au Liban

Publié le 18/05/2022
Témoignage des parents de Baptiste Mekari suite à leur voyage au Liban, par rapport au camp palestinien chretien de Dbayeh qu'ils ont visité.

En tant que paroissiens du diocèse de Tulle, résidents à Ussac, paroisse qui a choisi pour effort de carême, de soutenir le camp de palestiniens de Dbayeh au Liban, nous nous sommes rendus dans ce pays, cher à notre cœur. En effet, nous sommes les parents de Baptiste Mékari, volontaire à L’Œuvre d’Orient au Liban.

Arrivés au Liban, toujours aussi fascinant par ses paysages, mais déconcertant dans ses contrastes, nous voyons Beyrouth, meurtrie de la guerre civile dont on voit encore les stigmates, sans oublier le désastre de l’explosion du port.

Nous sommes restés une semaine, fin mars. Nous avons pu voir la nécessité et l’urgence d’agir. Avec Baptiste et d’autres volontaires, nous avons été reçus par les Sœurs de Nazareth au camp de Dbayeh. Les trois Sœurs, Magda, Cécile et Martine, sont très engagées et disponibles aux habitants du camp (500 familles). C’était le jour de l’Annonciation, nous avons participé à la messe dans l’église du camp (rite melkite). Sœur Magdalena, supérieure de la Communauté nous a évoqué le « travail » : soutenir moralement, financièrement, médicalement les résidents. Elles reçoivent du lait pour bébé provenant des Pays Bas et Tchécoslovaquie, suite à des contacts personnels et familiaux. L’école du camp, a été bombardée en 1975, aussi les enfants doivent être scolarisés à l’extérieur, ce qui suppose des frais et pourtant tellement essentiel pour espérer une vie meilleure. Quatre médecins bénévoles assurent des consultations dans des locaux récupérés de l’école et aménagés par des dons de matériel. Le gros souci : acheter des médicaments, et hospitaliser si besoin.

Nous avons parcouru le camp sur 4 niveaux, bien entretenu par les habitants, très reconnaissants aux Sœurs et à l’Œuvre d’Orient qui leur viennent en aide. De France, on se fait une certaine idée des camps de réfugiés, sous tente, souvent insalubres, mais là nous ressentions une organisation, une vigilance et une volonté de « vivre » malgré tout. Les réfugiés, comme les Libanais en général, subissent l’inflation de plus de 200%, qui aggrave encore plus la pauvreté. Aussi, soyez assurés que les dons du carême seront très utiles et bien employés.

Cette visite m’a laissée attristée de voir les conditions d’existence de ces réfugiés (à long terme, de père en fils, de mère en fille !) mais pleine d’espoir du soutien de la communauté catholique et des actions qui se voudraient pérennes.

Marie-Thérèse MEKARI

 


 

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