Départ des Sœurs de Saint-Joseph — Diocèse de Tulle

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Départ des Sœurs de Saint-Joseph

Publié le 01/09/2023
En septembre, les sœurs de Saint-Joseph (Ussel et Meymac) partiront. L'occasion de rendre grâce pour tout ce qui a été semé durant toutes ces années

 

Pourriez-vous vous présenter ?

Sr Marie-Christine – Je suis aveyronnaise. Après l'école primaire, j'ai fait mes études secondaires à Clairvaux, dans l'Aveyron, et après avoir obtenu le diplôme pour être enseignante j'ai été envoyée à Rodez pour exercer dans une école primaire qui recevait des enfants de 2 à 10 ans. J'ai fait toute ma carrière dans ce lieu et j'ai pu expérimenter plusieurs niveaux de classe. Lorsque je suis arrivée à ma retraite professionnelle en 2003, j'ai été envoyée à Ussel en Corrèze.

Sr Simone - Je suis aveyronnaise, famille nombreuse chrétienne d'agriculteurs. J'ai fait mes études dans une école primaire, puis de l’enseignement ménager. Après quelques années de vie religieuse, j'ai préparé l'examen d'aide-soignante et j'ai servi dans un hôpital des E.H.P.A.D. Depuis l'âge de ma retraite à 66 ans, je suis à Ussel.

Comment est née votre vocation ?

Sr Marie-Christine - L'établissement où j'ai fait mes études secondaires était à proximité de la maison-mère des sœurs de Saint Joseph. La présence et le témoignage de vie de prière et de dévouement de ces religieuses a été pour moi une interrogation, a fait naître en moi un désir. Désir qui s'est affermi au fil du temps jusqu'au jour où l'une d'elles m'a carrément posé la question de la vie religieuse. Cette parole a été déterminante : c'était pour moi un appel de Dieu à lui consacrer toute ma vie par la prière, le service des autres et témoigner de l'Amour de Dieu. En 1960, je suis rentrée au postulat puis j'ai fait deux ans de noviciat. 5 ans de vœux temporaires et en 1968 j'ai fait mon engagement définitif dans la congrégation.

Sr Simone - Depuis mon plus jeune âge, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus m'a inspiré l'amour de Jésus. Dans ma famille, la prière du soir ensemble. J'ai souvenir aussi que dans mes allées et venues, j'aimais prier. Dans ma paroisse, les sœurs de Saint Joseph étaient présentes : école, cuisine. Comme elles, je désirais une vie donnée, au service des autres. Je les rencontrais aussi à l'église pour prier. Le prêtre, un jour, m'a posé la question, si je ne pensais pas être religieuse ? C'était déjà un appel qui me rassurait. Ma vocation a mûri. Le désir devenait de plus en plus grand. Et j'ai répondu à l'appel de Dieu, à 20 ans je suis rentrée au noviciat des Soeurs de Saint Joseph. Deux ans après en 1950, je faisais mes premiers vœux. Ma fidélité à mon engagement a été le désir de toute ma vie comme Saint Joseph, le fidèle serviteur.

Quelle est le charisme de votre congrégation ?

Sr Simone - Les premières sœurs de Saint Joseph sont nées au Puy en Velay. Au XVIIe siècle, Jean-Pierre Médaille, un Père jésuite, rencontre des veuves et des filles qui désiraient se consacrer toutes à Dieu et au service du prochain. À cette époque-là, la vie religieuse ne se concevait pas en dehors du cloître. C'est avec elles que le Père Médaille conçut son projet de créer une congrégation de vie consacrée dans le monde et il reçut l'appui et l'approbation de l'évêque du Puy qui donnait à la petite congrégation son existence canonique sous le nom de Congrégation de Saint-Joseph. Cette congrégation se répandit dans les campagnes du Velay, du Vivarais, du Rouergue, de l'Auvergne et autres lieux. Aujourd'hui, après une union, la congrégation Saint-Joseph se reconnaît sous le nom de Institut Saint-Joseph dont le charisme est la double union ; c’est-à-dire l'union des hommes entre eux et avec Dieu. Prière et action ne peuvent être séparées. Le service de tout prochain nous amène à l'union avec Dieu. Dans la prière, nous rejoignons les personnes qui nous confient leurs joies, leurs peines, leurs soucis. L'union à Dieu nous renvoie à la rencontre de nos frères pour témoigner de son amour signifié par des relations simples et cordiales comme le veut l'esprit des Soeurs de Saint Joseph.

Comment les sœurs de Saint-Joseph sont-elles arrivées en Corrèze ?

Sr Simone - En 1994, à la demande de l'évêque de Tulle, Mgr Froment, une communauté s’installe à Ussel : Sr Simone Aubeleau, Sr Elise Jeanjean et Sr Marie-Claude Drulhe, rejointes par Sr Chantal Nolorgues en 1996.

Sr Marie-Claude est décédée en 1997, tandis que Sr Christine Lagarrigue est arrivée en 2003. L'épreuve de la maladie a fait que Sr Chantal Nolorgues a quitté la Corrèze en 2006 (elle est décédée en 2019). Sr Louise-Thérèse est arrivée en 2017. La santé de Sr Élise s'étant aggravée, elle a rejoint l'EHPAD de Rodez en 2017 et elle est décédée en 2022.

Durant ces années, la communauté s’est impliquée dans l'aumônerie de l'hôpital et de l'EHPAD, le foyer pour personnes âgées de la Jaloustre, l'aumônerie des jeunes, la catéchèse, RCF, les visites aux personnes âgées, la liturgie, le rosaire et les groupes de partage de la Parole de Dieu, sans oublier l'accompagnement des familles en deuil.

Qu’est-ce qui vous a amené à partir et quelle est la suite pour vous ?

Sr Simone - La maladie et un accident ont remis en cause notre situation à Ussel et Meymac. Avec notre responsable, nous avons eu plusieurs rencontres pour réfléchir à l'avenir de la communauté. Après mûre réflexion, la décision a été de rejoindre pour Sr Simone l'EHPAD de Rodez et pour Sr Marie-Christine une autre communauté en Lozère.

Nous gardons un bon souvenir de notre passage en Corrèze. Tout au long des années, beaucoup de relations se sont créées. Merci pour tout ce que nous avons vécu et partagé ensemble, ce qui nous a été proposé par le diocèse et qui nous a dynamisées. Nous vous resterons unies dans la prière.

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