Ave Maria : nous venons te confier nos malades — Diocèse de Tulle

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Ave Maria : nous venons te confier nos malades

Publié le 05/03/2019
Dimanche 10 février 2019, nous étions une cinquantaine en route vers Lourdes pour fêter la 27ème journée mondiale des malades.

 

La joie était dans tous les cœurs ; joie de se retrouver pour les anciens pèlerins et joie de découvrir la bonne humeur et la convivialité régnant au sein du groupe pour les nouveaux.

Dès la montée dans le car, le pèlerinage a commencé, ponctué de prières, de chants, et d’échanges pour faire plus ample connaissance. Et il s’est poursuivi à Lourdes par le Chemin de Croix, dans la basilique Saint Pie X (la pluie nous a interdit la pelouse !), et un temps de prière à la grotte : Chacun a pu alors confier à Marie ses souffrances, ses soucis, mais aussi ses joies, et prier pour celles et ceux qui n’avaient pu venir, et celles et ceux retournés vers le Père.

Puis le père Nicolas Risso qui nous accompagnait, a célébré la messe de la Santé, et en fin de soirée nous a conviés à un temps de réflexion sur le thème « témoin d’une bonne nouvelle », suivi d’une discussion autour de la vie de Sainte Berna dette, qui a su rester si patiente et si inébranlable. Quel bel exemple pour nous tous !

Lundi 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes, et anniversaire de la 27ème journée mondiale des malades, nous avons assisté, avec plusieurs milliers de pèlerins à la messe internationale à la basilique Saint Pie X, présidée par le Cardinal Luis Antonio Tagle. L’après-midi était réservé au Sacrement du Pardon. Nous nous sommes ensuite retrouvés à la basilique pour l’Onction des malades, cérémonie priante et si belle, et la bénédiction du Saint Sacrement. La procession mariale, toujours aussi émouvante terminait notre soirée.

Mardi, 12 février, il était temps pour nous de rendre grâce devant la grotte de Massabielle, en méditant les mystères douloureux.

Remplis de tous ces instants forts et d’images qui se bousculent dans nos têtes, nous avons repris la route de la Corrèze, sûrs d’avoir puisé sous le regard de Marie, provisions de force et de joie, capables de nous aider et soutenir tout au long de l’année. Et bien décidés à revenir !

Un immense merci aux organisatrices de l’aumônerie de l’hôpital de Tulle qui par leur investissement nous ont permis de partager un tel séjour. Merci au père Nicolas Risso, qui par la célébration des sacrements et ses enseignements a contribué à l’élan de ce pèlerinage si dense, en apportant à chacun une grande dose d’espérance.

Laissons Bernadette clôturer notre propos au travers d’une prière écrite à la fin de sa vie :

"Pour la misère de père et mère, la ruine du moulin, le madrier de malheur, les brebis galeuses, merci, mon Dieu.

Merci, mon Dieu, pour le procureur, le commissaire, les gendarmes et les mots durs de l’abbé Peyramale.

Pour les jours où vous êtes venus, Notre Dame Marie, pour ceux où je vous ai attendue, je ne saurai vous rendre grâce qu’en Paradis.

Mais pour la gifle de Mlle Pailhasson, les railleries, les outrages, pour ceux qui m’ont crue folle, pour ceux qui m’ont crue menteuse, pour ceux qui m’ont crue avide, merci, Notre Dame Marie.

Pour l’orthographe que je n’ai jamais sue, la mémoire des livres que je n’ai jamais eue, pour mon ignorance et ma sottise, merci.

Merci, merci. Car s’il y avait eu sur terre fille plus ignorante et plus sotte, c’est elle que vous auriez choisie.

Pour ma mère morte au loin, pour la peine que j’ai eue quand mon père, au lieu de tendre les bras à sa petite Bernadette, m’a appelée « Sœur Marie-Bernard », merci, Jésus.

Merci d’avoir abreuvé d’amertumes ce cœur si tendre que vous m’avez donné.

Pour Mère Joséphine qui m’a proclamée bonne à rien, merci.

Pour Mère Maîtresse, sa voix dure, sa sévérité, ses moqueries et le pain d’humiliation, merci.

Merci d’avoir été celle à qui Mère Marie- Thérèse pouvait dire : « Vous n’en faites jamais d’autres ».

Merci d’avoir été cette privilégiée des semonces dont mes sœurs disaient : « Quelle chance de n’être pas Bernadette ».

Merci pourtant d’avoir été Bernadette, menacée de prison, parce qu’elle Vous avait vue, regardée par les foules comme une bête curieuse, cette Bernadette si ordinaire qu’en la voyant, on disait : « C’est ça ».

Pour ce corps piteux que vous m’avez donné, cette maladie jamais guérie, mes os cariés, mes sueurs, mes fièvres, mes douleurs sourdes ou aigües, merci, mon Dieu.

Et pour cette âme que vous m’avez donnée, pour le désert des sécheresses intérieures, pour votre nuit et vos éclairs, pour vos silences et vos foudres, pour tout, pour vous, absent ou présent, merci, Jésus. »

Extrait de Bernadette de Marcelle Auclair, éd.Bloud et Gay

Mots-clés associés :