Annonce et compassion — Diocèse de Tulle

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Annonce et compassion

Publié le 27/10/2023
Petit bouquet de témoignages recueillis auprès de l'équipe d'accompagnement des familles en deuil de la Communauté locale d'Objat.

 

Malgré la peine et l'épreuve, il y a aussi une joie profonde à accompagner, en particulier les familles loin de l’Église. Dans mon village, je connais la plupart des gens.
Cela me rapproche des familles.

Christian

 

C’est un service que nous faisons en couple. Dans notre petit village, on connaît les familles, ce qui entraîne une forte charge émotionnelle à chaque fois. Heureusement, nous ne sommes pas seuls, le Saint-Esprit est avec nous. La prière s’approfondit quand on va vers l’autre.

Un jour, nous avons été contactés à propos d'un garçon de 16 ans qui s’était suicidé à Paris. La mère a voulu l’enterrer dans notre village. On a parlé au téléphone durant très longtemps. Quand la maman est venue avec le cercueil, on s’est serrés dans les bras comme si on se connaissait depuis toujours.

Claude et Jean-Jacques

 

J’étais très réticente au départ, je n’aime pas parler en public. J'ai été accompagnée et formée. C’est une très belle mission, une mission d’écoute et de compassion : les gens viennent parfois pleurer dans nos bras…

Mireille

 

Au départ, j’étais surtout focalisé sur la cérémonie, j’ai réalisé ensuite toute la richesse à rencontrer les familles. Pour elles, le premier contact, ce sont les Pompes funèbres. C’est un lien purement technique et administratif. Notre attitude est totalement différente : écoute de l’autre, accueil de sa souffrance. Les personnes nous offrent le livre ouvert de leur vie, avec souvent des histoires extraordinaires. Elles sont souvent en rupture ou étrangères à l’Église et à ce moment-là,
une petite flamme se rallume. C’est vraiment une mission d’évangélisation aux périphéries.

Hubert

 

À chaque fois que j’aborde la famille, je suis vraiment étonnée de la façon dont elle nous accueille :ils sont prêts à se livrer totalement, ils nous font une entière confiance.
Nous portons pour eux une espérance, nous croyons à la Résurrection. Ça me pousse à prier davantage pour le défunt, c’est vraiment un service d’Église.

Élisabeth et Bruno

 

Ce service évoque pour moi la parabole du Bon samaritain. Il nécessite une ouverture aux autres. Parfois, nous avons un retour qui nous encourage : un petit mot à la fin, un email de remerciement de la part des enfants…
Jean

 

Au départ, je ne voulais vraiment pas. Mon père spirituel m’a dit : « tu n’imagines pas le bien que tu peux faire. » Je ne regrette pas une seconde. On s’adresse à des familles dans une grande détresse spirituelle. Elles ne savent vraiment pas où aller. C’est vraiment une œuvre de charité, ce qui implique un certain oubli de soi. Mais au final, comme toujours avec Dieu, on y trouve son compte.

Pascal

 

Ce service est la conséquence de mon ministère de diacre.
Je pense à la parole de saint Paul : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent ». J’essaye de rejoindre les gens là où ils en sont, pour
les orienter vers le Christ. La difficulté de ce service toutefois, c’est de faire preuve de compassion sans être écrasé par la souffrance des personnes.

Michel

 

Souvent quand on voit
les gens, ils sont par terre.
Et parfois quand ils repartent, ils nous disent : « Vous nous avez donné la paix. » Il y a une reconnaissance très forte des gens : l’Église ne les a pas abandonnés.

Sr Marie-Jeanne

 

Lorsqu'il officie, le laïc missionné pour la célébration des obsèques porte une croix avec un cordon violet :

 

 

Réunion de l'équipe des funérailles de la Communauté locale d'Objat :

 

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