Nouvelle traduction du Missel romain — Diocèse de Tulle

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Nouvelle traduction du Missel romain

Publié le 18/11/2021
Pas moins de quinze années auront été nécessaires pour l’immense travail de traduction du Missel romain, qui entrera en vigueur le premier dimanche de l’Avent.

 

 

« Il y a  maintenant quelques années, en 2002, une troisième édition typique du Missel a été promulguée par le pape Jean-Paul II. Il a fallu un certain nombre d’années pour constituer une commission francophone pour traduire cette nouvelle édition typique du missel romain, avec  une série d’allers-retours entre Rome et ladite commission », explique Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble et Président de la Commission épiscopale pour la Pastorale liturgique et sacramentelle au sein de la Conférence des évêques de France. Approuvée par Rome l’an dernier, l’édition du présent Missel met, entre autres, l’accent sur certains aspects :

[♣]  Une révision des traductions des prières, des préfaces et des dialogues rituels : compte tenu de l’évolution de la langue française, il convenait de retravailler les traductions des textes latins tout en les ajustant plus particulièrement au texte source. Avec l’objectif d’une double fidélité, telle que demandée par le pape François dans son motu proprio Magnum Principium de septembre 2017 : fidélité au texte latin original et fidélité à la langue de chaque pays. En effet, le Français possède son génie propre, et une traduction strictement littérale du latin ne saurait forcément convenir. Le missel proposera en outre de chanter en latin le Gloria, le Credo ou encore le Pater Noster.

[♣]  La mention de l’importance du silence pour la réception fructueuse de la Parole de Dieu : comme le rappelle la Présentation Générale du Missel Romain, le silence fait partie de l’action liturgique et offre la possibilité d’un accueil de la Parole de Dieu.

[♣]  La mention, dans le symbole de Nicée-Constantinople, du terme « consubstantiel » remplaçant le « de même nature » : le terme consubstantiel vient exprimer l’identité de substance [c’est-à-dire l’essence profonde] entre le Père et le Fils au cœur de la vie trinitaire. L’assemblée est aussi invitée à s’incliner lors de l’évocation du mystère de l’incarnation dans le Credo.

[♣]  Le renouvellement des formules de la préparation des dons et de la prière sur les offrandes afin de mieux manifester que Dieu est à la source de ce que nous lui offrons sous la forme du pain et du vin. Dans la version actuelle, le célébrant dit : « Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église ». Ce à quoi l’assemblée répond : « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Toujours possible dans le nouveau Missel, la formule privilégiée devient : « Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, et le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant. » Et l’assemblée : « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église ».

[♣]  La mention « il dit la bénédiction », ajoutée dans le formulaire de la consécration du pain et du vin, vient rappeler que Dieu est source de toute bénédiction.

[♣]  L’invitation à la communion renouvelée « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » permet d’exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu.

« Nous ne mettons pas la main sur Dieu, commente Mgr de Kérimel, c’est à nous de laisser entraîner par Lui dans Son mystère. La liturgie nous invite à entrer dans quelque chose que nous ne maîtrisons pas, que nous recevons tous de l’Église. »

 

Service national de Pastorale liturgique et sacramentelle

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