Un nouveau bienheureux corrézien ! — Diocèse de Tulle

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Un nouveau bienheureux corrézien !

Publié le 09/12/2025
Religieux, séminaristes ou fidèles laïcs : ils seront 50 à être béatifiés le 13 décembre à Notre-Dame de Paris, tous tués en haine de la foi par les nazis pour avoir été porter, clandestinement, une assistance spirituelle aux jeunes Français du STO. Parmi eux, un corrézien, Marcel Touquet.

La célébration sera présidée par le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg. Il est possible de la suivre en direct sur KTO et kotv.com à partir de 14h30.

Suivre la cérémonie sur KTO

Vie de Marcel Touquet

Marcel Touquet est né le 10 octobre 1914 à Péret-Bel-Air (en Corrèze, sur le plateau de Millevaches). Il arrive jeune à Clichy, en banlieue parisienne, où il devient magasinier. Dans le même temps, il entre à la section de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne à Clichy. Il devient fédéral jociste de Paris-Nord. Il fait la guerre 1939-1940 comme sergent à Sedan. Il se marie en octobre 1942. Début décembre 1942, il est désigné pour partir en Allemagne alors que sa femme est enceinte. En Allemagne, il arrive à la mi-décembre à Berlin comme travailleur d’usine.

Les activités interdites de Marcel sont multiples et appartiennent à plusieurs catégories. D’une part, il devient très vite un des responsables jocistes de l’apostolat catholique organisé parmi les Travailleurs français. Il rassemble des informations sur l’ensemble de la situation à Berlin. Celle-ci est devenue très difficile dès mai 1943 à cause de la surveillance allemande, de la mainmise de la Deutsche Arbeitsfront allemande sur toute l’organisation française des Travailleurs en Allemagne, et des infiltrations d’espions dans les mouvements catholiques clandestins. D’autre part, son curé en France, l’abbé Louis, est chef d’un groupe de résistance. Marcel Touquet va servir d’agent de renseignement pour ce réseau.

En application du décret nazi du 3/12/43 contre l’Action catholique française parmi les Travailleurs français en Allemagne nazie, il est arrêté le 25 août 1944 à l’usine. Il est interrogé à Gross-Hamburger-Strasse, au même moment que ses amis responsables d’action catholique. Il n’est apparemment pas arrêté pour ses activités de résistance au sein du réseau de l’abbé Louis mais pour ses responsabilités catholiques.

Il est déporté vers le camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen ; transféré à Ravensbrück, puis au kommando de Peenemünde ; puis enfermé dans un convoi de 300 malades dans des wagons cadenassés abandonnés en pleine forêt. Marcel Touquet décède sans doute après le 24 janvier 1945.

Ce texte est extrait du document Biographies de 50 martyrs catholiques de France au sein de l’Allemagne nazie réalisé grâce au travail de Dominique Morin et du P. Molette et l’association des Amis de la Fondation de la Résistance. Nous remercions M. Christian Touquet de nous avons transmis une photographie de son oncle.