Sœurs de la Providence à Objat — Diocèse de Tulle

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Sœurs de la Providence à Objat

Publié le 14/03/2022
Les Sœurs de la Providence de Portieux, à Objat, ont accueilli le mois dernier une nouvelle sœur, en provenance du Viêt-Nam. Nous en avons profité pour découvrir cette communauté, en service auprès des habitants au nom du Christ

Église en Corrèze – Comment est née la congrégation des sœurs de la Providence de Portieux ?

Sr Marie-Jeanne – C'est Marguerite Lecomte, née en 1737 en Moselle, qui est à l'origine de la congrégation. À ce moment-là, les filles dans les hameaux lorrains n'allaient pas à l'école, la pauvreté était inimaginable. Marguerite non plus n'allait pas à l'école, mais la main glissant un jour d'hiver. Elle est allée à l'hôpital, les religieuses de l'hôpital ont vu alors son désir de savoir lire, elles le lui ont appris. Elle est allée ensuite à l'usine. Un prêtre devenu notre fondateur, Jean Martin Moy, l'a repérée comme une fille de caractère et lui a dit : « Il fau-drait que tu apprennes à lire aux autres ». C'est ce qu'elle a commencé à faire à l'usine. Il l'a ensuite envoyée dans les hameaux. En 1762, ce fut l'ouverture de la première école, dans une porcherie. Elle logeait avec les gens, les animaux. Beaucoup de jeunes filles se sont mises à la suivre. Marguerite est devenue la première sœur. La congrégation s'est multipliée, les écoles aussi;

Nous sommes fondés sur quatre piliers : la pauvreté du cœur, la charité apostolique, la confiance et l'abandon à la Providence. Notre fondateur ne nous a pas donné d'habit religieux, il nous voulait proches des personnes. Il avait le souci des petits, des pauvres.


Comment cette congrégation est-elle parvenue à Objat ?


Sr Marie-Jeanne – Trois sœurs sont arrivées en 1860. Elles ont ouvert une école. Logées par la commune, elles s'étaient engagées à recevoir quinze enfants pauvres désignés conjointement par le maire et le curé. En 1867, l'école reçut le nom d'école communale. En 1881, une nouvelle école fut construite, elle deviendra plus tard le groupe scolaire Michel Siriez, toujours en fonction aujourd'hui. En 1890, lors de la création de l'École publique, les sœurs s'installe dans un nouveau bâtiment jusqu'en 1902, date de fermeture définitive de leur école. Mais les sœurs restent jusqu'en 1924. Cinquante ans plus tard, en 1974, elles reviennent à Objat. Au début du XXe siècle, il y avait plus de 80 communautés de sœurs de la Providence en Corrèze, dispersées dans les différents villages du diocèse.


Pourriez-vous vous présenter ? Quels sont vos missions ?


Sr Marie-Agnès – Nos missions, dans leur diversité, sont toutes ordonnées à l'évangélisation. Personnellement, je suis engagée dans le domaine de la santé. Je suis d'origine vietnamienne. Il faut savoir que les Sœurs de la Providence sont très présentes au Viêt-Nam.

Sr Marie-Thérèse – D'origine chinoise, j'ai quitté mon pays suite à la Révolution culturelle. Aujourd'hui, je suis âgée. Ma mission, c'est tout simplement l'accueil. Je cuisine aussi pour la communauté. À l'église, j'aide à la sacristie.

Sr Marie-Jeanne – Originaire des Vosges, j'ai été envoyée ici pour ouvrir une aumônerie scolaire. J'y ai travaillé plus de 33 ans. Aujourd'hui retraitée, je fais du catéchisme. En ce moment, je m'occupe des familles en deuil. Nous visitons les personnes âgées, en allant dans les petits villages, en donnant la communion. À la suite de notre fondatrice, nous essayons d'être proches des personnes et disponibles.

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