Epauler les appelés — Diocèse de Tulle

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Epauler les appelés

Publié le 03/04/2021
Entretien avec Evelyne Rosier, responsable diocésaine du catéchuménat

Église en Corrèze  — Quel est le rôle du Service diocésain du catéchuménat ?

Évelyne Rosier –Avant tout, c'est accueillir toute personne qui fait la demande d'un sacrement d'initiation chrétienne (Baptême ou Confirmation principalement), et de la guider sur ce chemin de foi, en lien bien entendu avec les équipes d’accompagnateurs. Cela sous-tend tout un travail de coordination avec les différents acteurs : l’évêque, les prêtres, le Service National du catéchuménat, les Communautés locales, les autres services diocésains… Par exemple le service de la diaconie recueille régulièrement des demandes de la part des gens du voyage. Il y a aussi tout un suivi administratif et pédagogique des personnes. Enfin, le service organise des temps diocésains spécifiques, comme l'appel décisif ou des retraites, mais également des temps de formation pour les accompagnateurs. 

Pourriez-vous nous parler des catéchumènes de cette année ?

En France, il y a 5 000 catéchumènes qui reçoivent le Baptême chaque année. Pour nous, ils seront 14, venant de tout le diocèse, à recevoir les sacrements d'initiation chrétienne (Baptême, Confirmation et Eucharistie) à la cathédrale de Tulle, lors de la Vigile pascale. C'est une vraie joie pour nous tous d'accueillir ce groupe au visage très jeune. Plus de la moitié sont lycéens ou jeunes professionnels. 

Lorsque quelqu'un toque à la porte de l'Église pour demander le Baptême, quel parcours l'attend ?

Un temps d'accueil, de discernement – généralement auprès d'un prêtre – est d’abord nécessaire. Ensuite, la personne entre dans une période de première évangélisation, où elle va commencer à découvrir la foi. Vient ensuite le temps du catéchuménat proprement dit, au sein de la communauté. Se déroulent alors les rites du catéchuménat (bénédictions, exorcisme, etc.) qui vont venir jalonner le parcours pour aider le catéchumène à progresser petit à petit dans la foi. Après discernement, les responsables de catéchumènes, les accompagnateurs et les prêtres délibèrent pour savoir s'ils sont aptes à être appelés par l'évêque. Le choix de Dieu est alors exprimé par l’évêque lors de l’appel décisif des catéchumènes, célébration solennelle au début du Carême. C'est alors le troisième temps, celui de la purification, de l'illumination. Nous scrutons alors la Parole de Dieu (d'où le terme de « scrutins ») durant ce temps de conversion. C'est souvent une période de combat pour les catéchumènes, d'où l'importance de notre prière à tous pour les accompagner dans cette dernière étape. Après la Vigile Pascale, vient le temps de la mystagogie où les néophytes (étymologiquement, « nouvelles plantes ») sont accompagnés dans leur début de vie chrétienne.

Qu'est-ce qui pousse un adulte à demander la foi en 2021 ?

Souvent, c'est un événement de la vie, une épreuve qui pousse à s'interroger sur le sens de la vie. Cela peut être aussi au cours de célébrations liturgiques, durant lesquelles une personne est touchée. Pour d'autres, c'est au travers des enfants qui veulent aller au catéchisme et qui interrogent les parents. 

Que faudrait-il faire selon vous pour rendre notre Église plus appelante encore ?

Il faut oser annoncer la foi. Très souvent, nous sommes très timides dans notre foi. Dans les Communautés locales, nos différents cercles de vie (travail, famille), interroger et poser la question : est-ce que tu es baptisé ? Désires-tu connaitre le Christ  ? Nous sommes tous acteurs du catéchuménat. Tout baptisé doit oser témoigner du trésor de la foi qui nous habite, tout simplement, sans faire de prosélytisme. À tout âge, on peut recevoir les sacrements. C'est important de le dire et le redire autour de nous. ν