La joie de Noel : "Un Sauveur vous est né !" — Diocèse de Tulle

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La joie de Noel : "Un Sauveur vous est né !"

(…) Pourquoi l’Eglise a-t-elle institué la fête de Noël, au IVe siècle ? C’est qu’à Rome, depuis 218, un empereur avait introduit le culte de Mithra, le « Sol invictus » (Soleil invaincu), auquel un autre empereur, Adrien, s’identifia de son vivant ! Un culte officiel fut institué au Champ de Mars. Le solstice d’hiver était le jour idéal pour célébrer ce soleil nouveau, l’astre renaissant qui avait triomphé de la nuit. Certains chrétiens pouvaient être tentés de se mêler à ces fêtes païennes de la nativité du Soleil invincible.

C’est peut-être pour concurrencer ce culte païen que le jour officiel de la Naissance de Jésus, le Sauveur, le véritable Soleil invaincu, fut placé le 25 décembre. En utilisant le symbole du Soleil, « l’Eglise reprenait une belle tradition biblique qui voyait dans l’astre levant une image du Messie sortant de la tente dressée par Dieu dans les cieux pour “s’élancer tel un jeune époux, un champion joyeux de prendre sa course” (Ps 19, 6) ». (…)

« Dans le mystère de la Nativité, celui qui par nature est invisible se rend visible à nos yeux ; engendré avant le temps, il entre dans le cours du temps. Faisant renaître en lui la création déchue, il restaure toutes choses et remet l’homme égaré sur le chemin du Royaume » (Préface II de Noël).

Dans cet événement, c’est un prodigieux échange qui s’accomplit : « Par Lui s’accomplit en ce jour l’échange merveilleux où nous sommes régénérés : lorsque le Fils de Dieu prend la condition de l’homme, la nature humaine en reçoit une incomparable noblesse ; il devient tellement l’un de nous que nous devenons éternels » (Préface III de Noël).

 

 

La liturgie du temps de Noël (du 24 décembre à la fête du Baptême du Seigneur) actualise pour nous le mystère de l’Incarnation ; elle nous rend aptes à contempler ce mystère et en accueillir dans nos vies les effets : « Aujourd’hui, sur nous, la lumière va resplendir, car le Seigneur nous est né » (Antienne de la messe de l’Aurore). (…)

La célébration de la naissance du Sauveur est une source de joie incomparable. Pour nous, disciples du Christ, cette joie ne doit pas être parasitée et se voir supplantée par tous les artifices commerciaux qui se déploient à cette occasion.

Laissons naître en nos âmes la joie simple et profonde de l’émerveillement devant l’Enfant de la crèche, à l’image de Marie et de Joseph, des bergers de Bethléem et des mages qui viennent l’adorer. Cette joie humble, sans fioriture, partageons-la avec nos proches et avec ceux dont nous voulons nous faire proches, en particulier avec ceux qui sont seuls, malades, éprouvés, ceux qui n’ont pas le cœur à la fête. Par quelques petits gestes gratuits, soyons pour eux comme une petite étoile qui étincèlera dans la nuit de leur vie. Que notre proximité fraternelle soit pour eux comme une caresse de l’Enfant Jésus.

Je vous souhaite un très joyeux Noël, ainsi qu’à tous les membres de vos familles. Ma pensée et ma prière vont tout particulièrement vers ceux et celles qui fêtent la naissance de Jésus loin de leur famille, loin de leur pays, vers les exilés et les sans-abri.

Votre évêque, Mgr Francis BESTION (Extrait de l’édito de l’Eglise en Corrèze)

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